entre rêverie et discussion (pv Morrighan)

Messages : 448 Date d'inscription : 03/10/2010

Je me posai près de la Rivière des étoiles, au niveau de la plus grande des cascades qui parcouraient son cours. Les récents événements m'avaient ébranlé, et j'avais besoin de calme et de nature pour retrouver mon état habituel. L'eau m'y aiderait certainement. J'ôtai d'un rapide mouvement d'épaule ma veste noire, la pliai soigneusement et la déposai sur un rocher. Puis j'entrai dans l'eau, vêtu de mon seul pantalon. Je n'étais pas toujours le bienvenu aux yeux des créatures célestes, et je préférais rester en état de me défendre si besoin était. Et puis, lorsque je sortirais de l'eau, je n'aurais qu'à invoquer une brise pour que mes vêtements soient secs presque instantanément.

Je m'installai sous la cascade, appréciant la force de l'eau tombant sur mes épaules et ma nuque. Je reculais de temps en temps la tête pour la placer elle aussi sous le flux de l'onde, sentant ses coups redoublés sur mon crâne. Mon attention fut soudain attirée par une feuille flottant à la surface de l'eau. Elle était prise dans les remous de la rivière et allait d'avant en arrière, indécise, manquant de couler à chaque seconde. Je la suivis du regard, curieux et amusé de voir comment elle s'en sortirait dans ces eaux en furie. Elle finit tant bien que mal à regagner la berge et s'échoua aux pieds d'une fée. Une fée ? Je relevai le regard, découvrant qu'il y avait effectivement une fée sur la berge.

"Salut à vous, bel être céleste. J'espère que ma présence en ces lieux ne sera pas source de gêne pour vous. Dans le cas contraire, soyez assurée que le moindre mot de votre part à ce sujet entrainera mon départ immédiat."

La feuille avait recommencé à dériver, entrainant mon attention avec elle. Je la suivis des yeux tandis qu'elle se perdait au loin, finalement entrainée par le courant de la rivière. Les plus grandes forces finissaient toujours par l'emporter sur les autres, même dans le cas d'une feuille. Je souris légèrement tout en la perdant définitivement de vue. Bon voyage, petit être de nature, et puisse-tu reposer en paix au sein de l'onde, lorsque ses efforts auront finalement vaincu ta résistance... Je réalisai alors que je m'étais, une nouvelle fois, complètement séparé de la réalité, fermé à la présence de cette fée. J'ignorais même si elle avait pris la parole... Je déclarai, avec le sentiment désagréable d'avoir déjà vécu ce genre de scène :

"Veuillez me pardonner, demoiselle, mais je me suis laissé emporter par des pensées intérieures... Si vous m'avez adressé la parole, auriez-vous l'obligeance de bien vouloir me répéter vos mots... ?"

Messages : 32 Date d'inscription : 27/10/2011

Amusé Morrighan sourit au jeune homme, bien qu'un peu surprise elle aimait sa façon de parler, il semblait avoir tendance à s’abîmer dans des contemplations et rêveries sans fin, elle aimait ce type de caractère.
"Soyez rassuré je me formalise pas de votre présence. Ce lieu concentre de bonnes ondes, des ondes qui invitent au délassement."

Tout en disant cela, elle plongea la main dans l'eau, une expression de délice illuminant son visage. Lorsque elle reposa les yeux sur le jeune homme, ses yeux étaient plongés dans le vague. Après un court instant il revint à lui et lui demanda, d'un voix teintée de confusion, si elle s'était adressée à lui.

"Non, j'étais également en profonde communion avec les énergies de ce lieu, il y a ici des vibrations vraiment agréables."

Le ruissellement de l'eau sur les pierres, le vent bruissant dans les feuilles, la cascade ajoutant une atmosphère brumeuse au lieu, oui, vraiment Morrighan aima ce lieu, et se promit d'ailleurs d'y revenir aussi souvent que possible. Mais...oui, le jeune homme était il toujours là? Ses sens en éveil lui avait fait oublier sa présence.

Messages : 448 Date d'inscription : 03/10/2010

Je hochai la tête, agréablement surpris. Visiblement, cette jeune fée avait parfois les mêmes absences que moi, et certains éléments naturels qui l'entouraient pouvaient la plonger, elle aussi, dans des transes profondes. C'était la première fois que je rencontrais quelqu'un avec les mêmes dispositions que moi dans ce domaine-là. Je l'observai pendant quelques secondes, puis rejetai une nouvelle fois la tête en arrière, laissant l'eau furieuse frapper mon visage avec force. J'avais l'impression que ce traitement me purifiait de toutes mes émotions, mes frémissements et autres doutes qui m'avaient agités ces derniers temps. Oui, cela faisait vraiment beaucoup de bien.

"Je vous prie une nouvelle fois de me pardonner, mais, à l'encontre des règles les plus élémentaires de courtoisie et de galanterie, je ne me suis même pas présenté. Il m'a été donné les surnoms de Charon, Nécromancien ou Oiseau de tempête. Mais si vous répugnez à les employer, je vous indiquerai alors mon véritable nom."

Je plongeai le bras au fond de l'eau et attrapai un galet dont les couleurs avaient attiré mon oeil. Il était d'un noir plus profond que la nuit, traversé par une fine ligne blanche, qui en paraissait d'autant plus brillante. Mais comment deux couleurs aussi différentes pouvaient-elles se retrouver sur la même pierre ? Etait-ce la même sorte de pierre, mais de deux couleurs distinctes, ou bien étaient-ce deux pierres différentes réunies en un seul et même galet ? Je n'avais aucun moyen de le savoir, ne disposant pas de mon matériel de recherches, resté en Atlantide.

"La présence de la nature est très sensible en ces lieux, elle nous berce et nous apaise. La nature ne juge pas, elle est au delà de toutes nos querelles. Du moins tel est ce que je ressens. Je puis fort bien me tromper, je ne suis pas un elfe."

Mon regard était toujours accaparé par ce galet qui me fascinait. Peut-être était-il possible que je le prenne avec moi et que je me rende à Atlantis pour essayer de percer son mystère ? D'un autre côté, d'autres obligations bien plus pressantes réclamaient mon attention. Pourtant, je n'arrivais pas à desserrer les doigts pour le laisser se perdre à nouveau dans les flots. Donc, je le gardais, du moins pour l'instant. Je n'avais jamais su me forcer à effectuer une action.

Messages : 32 Date d'inscription : 27/10/2011

Plus elle parlait avec le jeune homme, plus il l'amusait, il était à présent totalement absorbé par un galet qu'il avait ramassé dans l'eau. Il daigna lui donner ce qui était apparemment quelques uns de ses surnoms... Pour ensuite partager son point de vue sur ce petit bout de nature. Se demandant si elle pouvait se permettre de l'interrompre dans ses rêveries, elle hasarda tout de même:
"Je ne voudrais point vous contraindre à me donner votre identité, sil cela n'est pas votre bon vouloir, je me contenterais de me permettre de vous appeler Nécromancien si cela ne vous ennuie pas. Quand à moi, je me nomme Morrighan."

Toujours absorbé par son galet, Iysael se lança dans dans ce qui semblait destiné à devenir une tirade poétique sur la beauté de la nature. La jeune fée le laissa donc à ses digressions, retira uns de ses souliers afin de mesure la température de l'eau, avant de plonger ses pieds dans l'onde claire et fraîche.

Messages : 448 Date d'inscription : 03/10/2010

Le son de sa voix me tira de ma contemplation géologique. Je redressai vivement la tête, honteux de m'être encore laissé aller à ces rêveries importunes, pour la regarder. Ce mouvement me décala légèrement en arrière, et l'eau de la cascade m'aveugla brusquement. Je poussai un cri de surprise rauque, assez proche des croassements de mes frères oiseaux, et fis un pas en avant. La chute d'eau retomba avec bruit directement dans le cours de la rivière, et je restai debout devant cette dernière, un peu sonné et déséquilibré par l'absence soudaine de la pression que l'onde exerçait précédemment sur mon corps. Puis je réalisai que je n'avais toujours pas répondu à la jeune fée, distrait - une nouvelle fois - par autre chose, même si cette fois je n'étais pas le seul responsable de mes errements mentaux.

"Appelez-moi comme il vous siéra, demoiselle. Les noms que l'on me donne ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de tous ceux qui désirent les employer. Je ne désire pas particulièrement cacher mon identité, mais l'immense majorité des êtres qu'il m'a été donné de rencontrer ne s'intéressaient pas réellement à moi, aussi était-il plus simple de les laisser choisir eux-même le nom par lequel ils souhaitaient me désigner. Personnellement, cela m'indiffère."

Je me reculai légèrement, laissant l'eau retomber sur mes épaules. J'aimais tout particulièrement cette sensation violente, qui me donnait l'impression de ne faire plus qu'un avec la nature, cette mère nature dont j'étais si proche de par mon lien avec les corbeaux. Parfois, je les enviais, eux qui vivaient totalement immergés en elle. Mais si j'avais été entièrement l'un des leurs, je n'aurais pas connu l'Entité. Aussi ne regrettais-je pas le sort qui m'avait fait tel que j'étais. Je la regardai plonger ses pieds dans l'eau, tout en me demandant vaguement où était passé le galet qui m'avait tant absorbé peu de temps auparavant.

J'avais dû le laisser retrouver au fond de l'eau lorsque j'avais été surpris par la cascade. Je baissai la tête pour regarder autour de moi, et finis par le repérer, à quelques pas de moi. Le courant avait dû l'emporter jusque là avant qu'il ne touche le fond de la rivière. Je le ramassai et retourna à ma place. Morrighan était tout de même un être particulier. Elle ne s'était même pas demandé à quelle race j'appartenais, alors qu'il était impossible qu'elle sache la vérité. Etant donné que je pouvais passer pour un ange ou pour un démon, je me serais attendu à ce qu'une résidente du Ciel s'inquiète de la probable présence d'un habitant des Enfers. Mais elle, non. Ce qui n'était pas pour me déplaire. J'étais las de toujours répondre aux mêmes questions.

"N'hésitez pas à vous immerger dans cette onde si pure, Morrighan, je vous en prie. Une nouvelle fois, si ma présence vous gêne, je suis prêt à quitter les lieux plutôt que de vous priver d'un tel plaisir, plaisir dont j'ai déjà eu ma part, depuis le temps que je laisse cette eau couler sur ma peau."

Messages : 32 Date d'inscription : 27/10/2011

Morrighan commençait décidément à apprécier ce jeune homme, il l'amusait avec sa manière de tomber soudainement dans des rêveries semblant interminables. De plus, elle adorait sa façon de parler.
Pour l'instant, la compagnie du jeune homme lui était agréable, mais Morrighan était de nature discrète et donc, quelque soit la nature du jeune homme (qu'elle ne parvenait pas à identifier), peu lui importait. Il ne semblait pas enclin à lui faire du mal et c'était l'essentiel. Il lui sembla important de lui faire part de ses réflexions (il aurait été inconvenant de faire autrement).

"Vous ne me semblez pas être quelqu'un dont je devrait me méfier, il est bien sur possible que je me méprenne mais, je ne ressens pour l'instant rien de négatif à votre égard. Chacun est ce qu'il est, ainsi, votre nature m'importe peu. "

A l'invitation du jeune homme, Morrighan laisse choir son vêtement, le jeune homme s'étant bien sur détourné. Dans un glissement tout en légèreté et en grâce, Morrighan s'immergea dans l'onde, faisant corps avec elle, laissant ses longs cheveux blanc flotter derrière elle suivant le courant. D'un subtil mouvement, elle ondoya vers le jeune homme et fut à ses cotés en un instant, conservant bien sur une distance raisonnable. Par son état de fée, Morrighan était en communion avec tout les éléments naturels, ainsi, lors de son entrée dans l'eau, et suivant ses mouvements, le sable qui tapissait le fond de l'eau avait formé un nuage, dissimulant au jeune homme la nudité de la fée.

Messages : 448 Date d'inscription : 03/10/2010

Je souris légèrement à ses paroles. Elle répondait exactement aux pensées qui m'avaient traversé l'esprit, comme si elle avait disposé d'un pouvoir de télépathie. Pourtant, je n'avais senti aucune intrusion dans mon esprit. Il s'agissait soit d'une coïncidence, soit d'une conséquence d'une grande sensibilité de sa part. A vrai dire, il ne m'importait que peu de savoir quelle hypothèse était la bonne. Je n'avais que très peu de curiosité scientifique pour la psychologie des êtres de ce monde. Je devais bien reconnaitre que sa complexité entrait également en ligne de compte dans mon désintérêt. Les efforts qu'il m'aurait fallu pour comprendre la structure mentale de ces êtres excéderait certainement de beaucoup les apports d'une compréhension totale.

"Je ne suis effectivement pas ici dans le but de vous nuire. Je tente, autant que faire se peut, de rester hors de portée des troubles et des tensions entre les peuples et entre les individus. Cela ne me concerne pas, et je ne veux pas m'alourdir la conscience avec des guerres étrangères. Peut-être vais-je vous choquer, auquel cas je m'en excuse par avance, mais je ne m'occupe jamais de ce qui ne me touche pas directement."

En voyant sa main remonter jusqu'à ses vêtements, je me souvins que la plupart des êtres de ce monde, et tout particulièrement ceux venus du ciel, supportaient mal de montrer leur corps sans le masque de ces tissus. Je détournai donc la tête. Je n'avais jamais compris cette préoccupation, mais ce n'était certainement pas une raison pour m'y opposer et me montrer du même coup discourtois et impoli. Enfin, d'après ce que j'avais compris, ce serait bien plus que de la discourtoisie ou de l'impolitesse, bien que je n'aie pas compris la raison de cette distinction.

Les mouvements de l'onde m'avertirent qu'elle était entrée dans l'eau et qu'elle s'approchait de moi. Je tournai le regard dans sa direction, pour la voir nager dans l'eau telle une ondine. Les fées semblaient réellement aussi proches de la nature que je l'avais entendu dire. Même si je penchais plutôt pour un farfadet, dans le cas de Morrighan. Ce qui revenait au même, les farfadets faisant partie des fées.

"L'eau parait heureuse de vous accueillir en son sein, Morrighan. Vous avez de la chance d'être aussi proche de la nature, tout comme les elfes. J'ai toujours considéré comme un des plus précieux dons qui pouvaient être accordés à un être cette capacité de pouvoir communier avec la pureté la plus originelle et la plus bienfaisante."

Messages : 32 Date d'inscription : 27/10/2011

Face à la remarque du jeune homme sur sa communion avec la nature, Morrighan ne sût que répondre, pour elle cela apparaissait comme relativement normal.Elle comprenait cependant que l'on pu s'en étonner.

"Je ne préoccupe également pas beaucoup des gueguerres entre les peuples. Disons simplement que je cherche à trouver ma place dans ce conflit, qui bien sur me touche, compte tenu de ce qu'à subit mon peuple à cause de Karya, à vrai dire les raisons de mon engagement dans ce conflit sont purement égoïstes: j'ai une revanche à prendre et peu m'importe l'issue du conflit tant que j'y trouve mon intérêt."

Elle sentait que le jeune homme ne la jugerait pas, peut être même la comprendrait-il, ou peut être cela allait-il lui lui être égal. N'échappant pas aux lois de la physique, son corps était en suspension dans l'eau, n'ayant pas décelé de lumière d'intérêt particulier dans le regard du Nécromancien, elle tourna sur elle même dans l'eau, dispersant ainsi le nuage de sable qui l'entourait. Elle sembla à son tour s'absorber dans les ronds décrits pas son mouvement puis s'adressant au Nécromancien:

"Ne puis-je vous donner un autre nom moins funèbre que Nécromancien, ou Charon? Je n'aime pas leur consonance, elle évoque trop la souffrance et l'odeur du souffre à mon goût. De plus, ce genre de noms n'étant que très rarement prononcés parmi mon peuple, il est fort possible que j'ai entendu parler de vous chez les miens mais sous un autre nom."

Messages : 448 Date d'inscription : 03/10/2010

Je tournai vaguement la tête pour la regarder, ses paroles ayant légèrement éveillé mon intérêt. Elle participait à cette guerre... ? Et elle détestait Karya... Ce devait donc être un membre de la Brigade d'Epuration. Encore un être guidé par la haine et le désir de revanche envers le Seigneur des révoltés. En vérité, j'aurais dû aller remercier ce dernier du soin qu'il avait pris à faire naitre la colère dans bien des peuples ; cela me facilitait grandement la tâche. Pour l'heure, je trouvais que la Brigade était en position défensive, et l'avantage allait donc aux révoltés. Or, je voulais que l'équilibre demeure entre ces deux grandes forces, afin que les combats n'en soient que plus violents.

Les mouvements de Morrighan créèrent des formes gracieuses à la surface de l'onde, ondoyant et se croisant dans leurs déplacements désordonnés. Mon regard errait de l'un à l'autre, fasciné par la complexité de leurs formes, ballet liquide dans cette rivière furieuse, volutes planes à côté des arabesques violentes de la cascade. L'eau m'avait toujours fasciné, si forte et si perméable à la fois, s'insinuant partout sans parvenir à rester nulle part... Bien sûr, l'eau n'avait pas la majesté et l'universalité de l'air, cet élément omniprésent, témoin de toutes nos actions. Mais elle gardait une grande place dans mon coeur.

Je sursautai brusquement, incapable de savoir combien de temps avait passé depuis que je m'étais absorbé dans ma contemplation. J'attrapai une de mes mèches de cheveux et tirai violemment dessus. La douleur éveillée dans mon crâne me fit reprendre totalement pied dans la réalité. Je me morigénais une nouvelle fois intérieurement de cette tendance irrépressible à la rêverie. Morrighan me parlait.

"Je ne pense pas que mon véritable nom soit venu jusqu'à votre peuple ; je ne suis connu que sous les noms que je vous ai indiqué. Si aucun d'eux ne vous convient, inventez-en un autre. Je vous l'ai déjà indiqué, je ne suis pas maître de la manière dont les autres s'adressent à moi. Dès lors que vous m'aurez informé qu'il s'agit de mon nom, soyez assurée que j'y répondrai comme aux autres."

Je me passai la main dans les cheveux, atténuant légèrement la douleur qui y subsistait. J'avais tiré plus fort que ce dont j'avais l'habitude, visiblement. Mais au moins, j'espérais pouvoir rester concentré sur elle pendant un moment. Un petit moment... Je soupirai, puis reprit la parole, réagissant à ce qu'elle avait déclaré avant que je ne m'abîme dans mes pensées.

"Vous tenez donc à vous venger du Seigneur des révoltés, Morrighan ? Si vous le souhaitez, je peux vous donner quelques informations à son sujet, informations que j'ai pu réunir au cours de mes recherches. J'ai longtemps vécu en Atlantide, ajoutai-je en guise d'explication. Cela vous intéresserait-il ?"

Messages : 32 Date d'inscription : 27/10/2011

Le jeune homme semblait enclin à garder le secret sur son nom, Morrighan trancha la question d'un ton teinté d'impatience:
"Je ne me donnerais pas cette peine, et vous nommerais donc Nécromancien, après tout qu'est-ce qu'un nom?"

Voyant les yeux du jeune homme repartir dans le vague, la fée n'en conçu que plus d'impatience, décidément, sa compagnie était elle si désagréable qu'à la moindre occasion ils cherche à y échapper? D'une brusque ondulation, elle se rapprocha d'un rocher qui sortait de l'eau et, d'un impulsion qui fit s'envoler quelques gouttelettes, elle se hissa dessus dissipant donc le nuage protecteur de sable qui l'entourait. Puisque cela semblait égal au jeune homme...
Celui-ci la questionna sur son désir de vengeance envers Karya, lui proposant des informations qui semblait précieuses, ou du moins cherchait il à le lui faire croire.

Morrighan, qui commençait à se lasser de ce lieu aquatique, avait envie de partir, de découvrir ce territoire sur lequel elle venait d'arriver. Bien sur, la présence du jeune homme lui interdisait d’agir de la sorte. Se calmant, elle lui dit simplement d'une voix neutre:

"En d'autre moments, vos informations me seraient surement d'une grande utilité, cependant je trouve le lieu fort inapproprié à ce genre de discussion et en suis, à dire vrai un peu lassé. Verriez-vous un inconvénient à ce que nous en changions? Si toutefois vous désirez m'accompagner bien entendu."

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"Qu'est-ce qu'un nom... ? murmurai-je doucement, répétant ces paroles pour moi-même.

Je n'avais jamais accordé d'importance à mon nom. Le nom était la suite de sons dont se servaient les autres êtres pour s'adresser à moi. Tant que je parvenais à retenir auxquels j'étais censé répondre, tout allait bien, que ces noms m'aient été donnés par les êtres de ce monde ou par mon maître. Mais peut-être contenaient-ils plus que cela ? Je n'en savais rien. Si vraiment ils n'avaient aucune autre utilité, alors pourquoi des êtres comme le Maître de Cathara, ou bien l'Entité ne se servaient pas d'un nom ordinaire ? Peut-être justement parce que cela n'avait pas d'importance...

Je reportai mon attention sur elle. Je la sentais légèrement agacée. Enfin, pas exactement... Peut-être était-ce ce que les êtres de ce monde nommaient impatience ? Toujours était-il que je rencontrais souvent ce sentiment chez ceux avec qui je parlais. L'un d'eux, plus patient ou plus poli que les autres, avait essayé de m'expliquer en quoi mon comportement et mon attitude lui était désagréable. J'avais oublié de quoi il m'avait parlé, mais je croyais me souvenir que, de toute manière, soit je n'avais pas compris en quoi cela était gênant, soit il ne m'était pas possible de changer dans ce domaine. En tous les cas, j'avais renoncé à éviter de susciter ce sentiment.

"Comme il vous plaira, Morrighan. Je n'ai d'antipathie envers aucun lieu, et ne vois donc pas le moindre inconvénient à un déplacement de notre part. Si vous désirez entendre ce que je peux vous apprendre, ou simplement si ma présence n'est d'aucune manière source de gêne pour vous, je vous accompagnerai avec plaisir, demoiselle des cieux. En revanche, si votre désir est de parcourir seule ces magnifiques contrées du ciel, que la courtoisie ne vous empêche pas de me le signaler ; je ne me tiendrai nullement pour vexé, comprenant tout à fait ce besoin de solitude qui nous étreint parfois...""

Je sortis d'un puissant battement d'ailes de la cascade et me posai sur la rive, à côté de l'endroit où j'avais laissé ma veste. L'air était doux, et je n'avais pas froid, aussi ne l'enfilai-je pas et me contentai de la jeter sur mon épaule d'un geste négligent, avant d'écarter les mèches trempées tombées devant mes yeux. J'attendis ensuite sa réponse pour savoir si je partais dans la même direction qu'elle ou dans une autre.

Messages : 32 Date d'inscription : 27/10/2011

A la réponse du Nécromancien, Morrighan eut un petit rire: décidément elle aimait vraiment la manière de parler du jeune homme, "demoiselle des cieux", contrées du ciel", tout ces termes lui disaient a quel point il était futile de se méfier encore du jeune homme et de ne pas le considérer comme un ami. Bien sur, il y avait ses constant moments d'égarement qui pouvaient rendre la conversation...Disons difficile, mais après tout, ne lui avait-on pas appris à aimer tout les êtres de ce monde?
Les fées avaient en effet l'avantage sur les autres créatures (mis à part peut être les elfes) de n'avoir rien de belliqueux dans leurs tempérament: bien sur, il en était ainsi aussi longtemps que l'on ne tentait pas d'attenter à leur vie ou à celle de leur semblables. Comme le jeune homme sortait de la cascade pour se poser sur la rive (déployant à cette occasion de magnifique ailes de jais) qui, elle du bien l'avouer, surprirent quelque peu Morrrighan, elle le rejoignit et se mit à réfléchir à la question du jeune homme.

Se déplacer, certes c'était elle qui l'avait proposé mais ou donc? Elle avait fortement envie de retourner à ses appartements mais en même temps peut être le jeune homme prendrait il cela pour un manière polie de le congédier? Elle ne savait pourtant ou aller.
"Y a-il un lieu ou vous désireriez vous rendre?" Lui demanda-elle enfin

Messages : 448 Date d'inscription : 03/10/2010

Un lieu où je désirais me rendre ? Je me tus un moment, réfléchissant à la question. J'étais venu à la cascade pour que l'eau m'aide à retomber dans mon état de calme habituel, chassant les effets des récents événements par sa course forte et rapide. C'était le cas. Aussi n'avais-je plus de raison particulière de demeurer en ces lieux. Mais je n'avais aucune autre activité de prévue, il m'était donc difficile de désirer me rendre en un lieu, moi pour qui mon environnement importait si peu. Je cherchai une idée un petit moment encore, puis secouai la tête négativement et répondis :

"Non, je ne tiens pas particulièrement à ce que mes pas me portent en un lieu précis, demoiselle. Pour ma part, rester ici, marcher le long de cette magnifique rivière des étoiles, aller contempler l'Arbre sacré des collines de lumière ou bien encore déambuler sur le céleste plaine de nuages, peu me chaut. Je crains que la décision de la destination ne vous incombe."

Je me tournai sur le côté et donnai un fort coup d'aile pour me débarrasser de l'eau glissée entre mes plumes, aspergeant de gouttelettes le sol devant moi, avant de faire de nouveau face à Morrighan tout en les repliant doucement dans mon dos. J'avais bien vu qu'elles avaient surpris la jeune fée, qui n'avait donc pas dû les remarquer précédemment, la cascade les ayant probablement en partie masquées à ses yeux, ou bien n'ayant pas fait véritablement attention à cela. Mais je ne tenais pas à m'étendre sur le sujet à moins qu'elle ne me pose la question. J'attendis un moment, puis demandai doucement :

"Avez-vous une idée ? Sinon, nous pouvons simplement partir au hasard et marcher au gré des directions dans lesquels les vents nous pousserons... Cela a l'avantage de permettre de marcher sans nécessiter de déterminer une destination précise ni un itinéraire particulier. Qu'en pensez-vous, demoiselle ? Ma proposition vous agrée-t-elle ?"

[hrp : Je te prie de bien vouloir m'excuser pour la taille relativement réduite de cette réponse, Morrighan]

Messages : 32 Date d'inscription : 27/10/2011

Morrighan secoua la tête, elle non plus n'avais pas la moindre idée d'ou elle désirais aller, encore que l'enoncé de "l'arbre sacré des collines de lumière" n'avait pas manqué de la faire réagir, bien sur, ce lieu était l'un des plus beau du royaume céleste. D'une voix calme, accompagnée d'un petit sourire elle répondit au Nécromancien:

"Et bien... Je ne peux résister à l'envie de retourner contempler l'arbre sacré, c'est l'un de mes lieux favoris et toutes les fées vous diront la même chose, nos pouvoirs trouvent la-bas leur apogée"

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