installe-toi, mon ami (pv Illian)

Si les commentaires sont inutiles alors laissons place à l'action, n'es-tu pas d'accord? Ainsi je pourrais mieux t'aider à récupérer de ton retard beau blanc...

Je paraissais au premier abord innocent, puis en creusant j'étais littéralement fou de joie, amusé et aguicheur, et tout au fond on pouvait entrapercevoir la sincérité et le sérieux de mes pensées.

Oui... je le veux vraiment: pas grave si je suis émoustillé, j'ai survécu à pire je pense alors je continuerai à attendre pour avoir plus, ne t'en fais pas... mais je veux un vrai baiser, attention! pas un simple contact!

Je faisais l'enfant capricieux mais cela ne me gênait pas: j'allais avoir une partie de lui en plus de son sang en moi. Juste ce détail me faisait vibrer, les conséquences n'avaient aucune importance à mes yeux et je savais que je saurais y résister par respect pour l'être qu'il était et celui qu'il était pour moi.

Tes ailes sont conçues pour te porter depuis ta naissance, sans compter que tu t'en sers régulièrement donc il n'y a aucune raison pour ne pas compter sur elles pour t'aider... bien sûr cela ne t'empêchera pas de renforcer la totalité de ton physique, ça ne te fera pas de mal Karya...

Je suis sûr que ça peut marcher avec elles... de toute façon il faut que tu renforces ton corps en entier, ailes comprises, alors comme ça on pourra voir si ma théorie est bonne ou pas...

J'étais convaincu de ce que j'avançais, mais je devais faire des recherches pour savoir si j'avais bon ou non. D'un geste las des épaules, je pris le parti de voir ça un autre jour avant de me reconcentrer sur lui.

Un vrai diablotin ma parole, tu me ferais perdre la tête si je ne l'avais déjà pas perdu pour toi beau blanc...

J'espérais quand même qu'il me l'accorde, sinon... bah je survivrai, j'aurais eu un avant-goût paradisiaque dans tous les cas.

Je lui souris, aguicheur et tendre, avant de m'avancer sur lui et de m'asseoir sur ses genoux, mes bras autour de son cou, mais sans pour autant me coller à lui pour ne pas trop l'effrayer. Je le fixais, sans un mot, attendant ma récompense comme un enfant.

Hum délicieux... Je le sentais me serrer doucement contre lui, carressant et baisant mes lèvres avec délicatesse, utilisant son pouvoir pour multiplier les sensations. Un baiser chaste mais vertigineux, un vrai régal.

Tu es sans conteste meilleur qu'un diablotin beau blanc... beaucoup plus, Karya...

Je fermais les yeux pour savourer les dernières sensations avant de les ouvrir, mettant dans mon regard tout ce que je ne disais pas. Je lui embrassais le front puis le bout du nez avant de lui caresser la joue et de me relever pour m'asseoir de nouveau sur le fauteuil, le laissant sur mon lit, surment un peu surpris.

Tu sais très bien pourquoi je me retiens Karya, je te désire plus que tu ne veuilles le croire petit démon...

Je soupirais cela d'une voix triste et apaisé, le regardant tranquillement. Son baiser avait baissé l'intensité de ce feu en moi, le laissant incomplet mais en paix. Je voulais encore, il le savait. Mais je ne m'abaisserais pas à le supplier pour de vrai, le ton était de la rigolade depuis le début et je le maintiendrais.

Je veux bien te croire Karya, alors tu peux partir, je te souhaite la belle nuit...

Je me détournais de lui, le dédaignant et le snobant, lui adressant un vague signe de la main pour l'inviter à rejoindre son lit et qu'il aille prendre du repos.

Je ne t'oblige pas à quoique ce soit, tu le sais parfaitement, alors ne t'excuses pas Karya...

J'eu le temps de murmurer cela avant qu'il ne referme la porte derrière lui, me laissant dans l'obscurité de la pièce et la lumière de la cheminée, seul.

Je ne sais pas ce que je ferais demain, mais je sentais que cela ne serait pas bon demain pour moi. Peut-être que je viendrais, tout comme je ne viendrais peut-être pas, mais ça risquait d'être douloureux pour chacun.

Une certitude, un présage, un dernier verre et le sommeil avant de voir le cauchemard de demain...