Une âme de guerriseur { libre à une personne

Arthur est un ange plutôt petit et jeune. On avait toujours l'habitude de dire qu'il était faible physiquement, cela était peut être vrai, mais celui qui avançait de telles choses ne savait pas à quel point son esprit était fort, et à quel point il était capable de donner tout ce qu'il avait dans le ventre pour parvenir à ses fins. Arthur n'est pas un de ces anges qui aiment combattre pour la paix et la liberté des êtres, non, il est de ceux qui ramassent les pots cassés, les recollent, et les rendent à la nature.

"Allez, viens par ici, n'aies pas peur."

Ce matin là il était en quête de quelques animaux blessés qui requéraient ses soins. Il était tombé sur une louve et ses louveteaux. La mère était blessée, dans un très mauvais état, et ses petits n'étaient guère dans un meilleur état. Pourtant Arthur voulait les aider du mieux qu'il pouvait. Et alors qu'il s'approchait, la louve chiqua sa main. Arthur garda son sourire inflexible, sa voix douce par excellence, et caressa la louve en train de gronder.

"Allons, je ne te veux pas de mal. Je veux juste te soigner, s'il te plait." demanda-t-il de sa voix apaisante.

La louve desserra les mâchoires ce qui fut un soulagement pour Arthur, enfin il pouvait aider ces animaux qui avaient besoin de ses compétences de guérisseur. La louve était d'une rare race, et ses petits étaient d'autant plus rares qu'elle. Jamais il ne serait permit de les laisser mourir. Arthur se mit à sa tâche avec dévotion et douceur, comme le guérisseur qu'il était.

"Il faut bien que quelqu'un le fasse, répare tout ce qui a été détruit, vous ne pensez pas ?" demanda-t-il avec un sourire.

En tournant la tête, il s'aperçut que c'était un vampire qui lui tenait compagnie. Il semblait avoir faim à sa mine, ses yeux, sa nervosité, mais qu'y connaissait-il lui aux créatures des enfers après tout ?

"Peur de me faire croquer ?" demanda-t-il surpris.

"Non, pas le moins du monde. Regardez donc."

Il lui montra sa main que la louve avait croquée sans ménagement. Oh Arthur était déjà en train de guérir, mais on voyait encore la profondeur avec laquelle les dents de l'animal avaient percés la chaire.

"C'était douloureux, mais elle avait besoin de mon aide."

Il finit de bander la patte du petit louveteau puis le rendit à sa mère qui le lécha en long, en large et en travers.

"Quand à la convoitise, il est vrai que ma femme est heureuse d'être mon épouse. Elle me dit souvent que si elle avait été dépourvue de vertu, elle aurait été jalouse de toutes mes amies." dit-il d'un ton léger.

"C'est une très bonne personne."

Le vampire semblait tactile, peut-être ne connaissait-il pas les frontières personnelles ? Après tout, l'éducation donnée aux anges n'était pas la même que celle dont bénéficiaient les vampires, à compter qu'ils en aient une.

"Oui, marié, lié d'un puissant amour. Mais notre dévotion va à la même divinité, et nous savons que si un jour nous devons nous séparer nous ne serons pas malheureux, car nous avons bâtis de beaux souvenirs."

Il lui caressait presque le cou, étrange comportement venant d'un inconnu. Arthur doutait presque de son intégrité, mais il semblait à cette louve que l'ange venais de soigner. En regardant là où Arthur l'avait laissé il n'y avait cependant plus personne.

"Attention, vous avez les mains froides." dit-il d'une vois douce.

La louve s'était enfuit avec ses petits. C'était bien, au moins elle ne se ferait pas manger après les efforts que Arthur avait mit pour lui rendre vitalité et force. Soudainement il sentir la main autour de sa gorge le soulever du sol, mais il ne perdit pas son sourire pour autant. Même la menace ne le faisait pas frémir, pourquoi aurait-il peur ?

"Cela ne serait pas très sage je pense, Vampire." avertis-t-il gentiment.

"Est-ce sage de s'en prendre à une autre espèce que la sienne parce qu'elle serait en position de faiblesse ? Alors un humain aurait le droit de tabasser un chaton avec un rondin de bois jusqu'à ce que mort s'en suive ? Je ne crois pas que ce soit juste, ni même que ce soit bien." répondit-il à sa question avec la douceur d'un père.

Il me collait contre un arbre, cela griffait méchamment le dos d'Arthur même s'il ne le montrait pas. Il se soignerait plus tard, ou peut être pas, il n'était pas dit qu'il puisse vivre encore longtemps, mais il n'en avait certainement pas peur.

"Il n'y a pas de raison que je me débatte. Vous forgez votre propre destin par vos actions, alors vous jugerez de ce qui est bon pour vous et pour autrui. Quand à me laisser aller au plaisir, croyez vous que le papillon pris dans la toile d'une mante religieuse prenne plaisir à se faire manger ?"

Cet homme, ou plus ce vampire laisser Arthur perplexe. Il voyait en obliger les autres à le servir comme une offrande de plaisir. Mais ne voyait-il que cela ? La luxure, la décadence, le non respect d'autrui. Nous voilà avec un vampire manquant de valeurs, mais croyait-il vraiment Arthur sans la moindre défense ?

"Ainsi les cibles de votre appétit ne sont que selon vos pulsions concernant le beau ?" demanda-t-il presque contrit.

Arthur sentit sa prise se desserrer légèrement, ainsi il pouvait toucher le sol de ses pieds, et son dos n'était plus tant collé à l'arbre qui lui meurtrissait le dos. C'était mieux ainsi, et il en était presque reconnaissant au Vampire qui faisait preuve de prévoyance à son égard.

"On dirait un gourmand dans une pâtisserie." dit-il avec les yeux brillants.

"Vous vous extasiez devant le beau, voulez tout goûter pour savoir laquelle des merveilles conviendra le mieux à vos goûts. Mais si j'en suis votre raisonnement..."

Il n'obligeait personne ? Distribuait du plaisir physique pendant qu'il mordait les porteurs de ses repas ? Et couvrait Arthur d'un compliment sans exiger un retour.

"Si je dis non, vous ne me ferez rien." dit-il en le couvrant de son doux regard.

"Ce n'est pas très correct, je pense, de toucher quelqu'un sans y être vraiment autorisé." dit-il d'une voix toujours douce.

Arthur était tout le temps doux, sans se demander pourquoi, il l'était de nature. Peut être parce qu'il était un ange ? Un des plus respectés pour sa sagesse et sa dévotion ? Un ange difficilement remplaçable, mais non pas dénué de moyens de se défendre.

"Un ange laid n'aurait aucun intérêt à l'être, sauf pour enseigner la modestie et l'ouverture d'esprit au différent."

Arthur n'aimait pas tant que cela d'être tripoté, il avait l'impression que l'homme derrière lui manquait terriblement de savoir vivre. Cela était presque écœurant, il avait l'impression d'être à la place de sa femme lorsqu'ils regardaient ensemble un coucher de soleil dans les nuages. Lui était à la place du vampire, et elle amoureusement enlacée. Mais Arthur n'était pas une femme ni un jouet, c'était ce qui le mettait profondément mal à l'aise d'être en cette position.

"Je suis confus de devoir vous demander d'aller chercher un autre repas, mais je refuse d'être le votre ce jour et tous les jours que le ciel m'accordera." annonça-t-il d'une voix toujours tendre et douce.

"C'est tellement triste de vous entendre dire cela." dit Arthur d'une voix sincère.

Le vampire planta in-soucieusement ses crocs dans le cou du pauvre ange, faisant fi de sa volonté de ne pas vouloir être son repas. Terrible erreur de la part du vampire qui ne s'était pas assez méfié de son contraire. L'ange, cette créature céleste était en tout point insensible aux charmes des créatures infernales. Il était dommage que ce vampire, au lieu de rester méfiant, s'était vautré dans le vice.

"Tu as fauté vampire ! Pour avoir volé du sang d'ange, ayant ainsi commis un sacrilège, pour cela tu seras châtié."

Arthur avait une voix d'outre tombe, une voix alarmante comme une cloche sonnant l'alerte. Mais une voix suscitant fascination, comme une révélation dans une église, sa voix faisait écho et dominait tout dans la forêt. Les ailes d'Arthur se déployèrent et il put ainsi sortir de l'étreinte du vampire. Ses yeux étaient flamboyant de blancheur, plus immaculés que ceux d'un aveugle, ils n'avaient plus pupille ni couleurs. En revanche, un halo d'or et d'argent crépitait autour de lui. Le vampire, qui qu'il eut été, avait eu tord de s'en prendre à une race céleste sans méfiance, même s'il avait été doux.

"Mon sang est déjà dans ton corps, il imprègne tes muscles, tes veines, et toute la noirceur de ton âme infernale. Pour m'avoir volé ce que j'ai de plus précieux, voici la sentence."

Le vampire avait eut tord. Arthur était gentil, mais intransigeant. Il aurait du se conformer à sa volonté de ne pas vouloir être son repas, non mieux, il n'aurait pas du transgresser l'interdit. Voler du sang d'ange, voyons, n'avait-il pas prévu ce sacrilège ?

"Dans sept jours à daté de ce jour, tu ne seras plus qu'un être infernal à l'âme insensible et à l'esprit emplit d'ennuis. D'ici sept jours tu auras perdu toutes tes émotions : l'amour, la volonté, le courage, la colère, l'envie, l'orgueil, la vanité, la pitié. Tu ne ressentiras plus rien et plus rien n'aura d'intérêt à tes yeux, ni tuer, ni te nourrir, ni aimer ou rendre service, plus aucun désespoir ou espoir. Le septième jour, tu n'auras plus de sang angélique dans ton corps, et alors la malédiction sera enfin ancrée dans ton être."

Il condamnait le vampire à ne plus rien ressentir, à ne devenir qu'un être sans désir primaire, sans volonté, sans vices et sans vertus. Le vampire devenait une page vierge à l'âme noire.

"Tu ne pourras te délivrer de cette malédiction que si tu obtiens l'aide des races auxquels tu te crois supérieur et inférieur. À daté du septième jour, si jamais tu envisages le projet de te libérer de tes chaines d'insensibilité, voilà ce que tu devras faire. Trouves un ange et satisfais le pour qu'il te rende l'amour. Trouves un nain, offre lui quelque chose pour qu'il te rende la volonté. Trouves un centaure pour qu'il te donne le courage si tu le mérites. Un démon devra t'offrir ce qu'il a de plus précieux pour te rendre la colère. Apprends des sirènes pour qu'elles te rendent l'envie. Fais toi accepté des elfes pour redécouvrir l'orgueil. Trouves une fée au coeur pur, et alors sa pitié deviendra la tienne. La vanité te sera rendue par un damné, mais il faudra le convaincre de ne rien demander en retour."

Un ange n'était jamais que bourreau, sauf si les crimes commis étaient impardonnables. Mais Arthur avait pitié du vampire, et lui donnait la solution à son calvaire. Arthur était bien trop doux et généreux pour laisser le vampire n'être rien d'autre qu'une âme infernale vide.

"Lorsque tu auras récupéré tous ces sentiments à l'état brut, alors tu pourras enfin récupérer toutes les nuances de sentiments et d'émotions qui faisaient de toi un être humain avant d'être vampire."

Arthur s'éleva dans le ciel et disparu dans une lumière blanche aveuglante, laissant là le vampire qui ne s'attendait pas à un revirement de situation pareil. Avoir cédé à son caprice gourmand avait été punitif, et cela sans appel.



LES RÈGLES DU MAÎTRE DU JEU :

- Illian devra avoir perdu toutes ses émotions à la fin du septième RP à daté de celui-ci.
- Illian aura le droit de demander des RPs spéciaux -pour récupérer ce qu'il a perdu- au Maître du jeu une fois ces sept RPs accomplis, sauf si le Maître du jeu lui en propose.
- Si toutes les émotions n'ont pas été mentionnées, il en va de soit que Illian devra quand même jouer le jeu d'un déclin progressif des émotions jusqu'à l'annihilation de celles-ci.
- Le maître du jeu demande à Illian de respecter sa volonté, en notant que le Maître du jeu a donné la solution de son problème.
- Il en va de soi que si Illian ne respecte pas le défie lancé par le Maître du jeu, il ne lui sera offert plus aucun défie, ni même la possibilité que le Maître du jeu lui offre des bonus d'aide dans le jeu.

Le Maître du jeu vous souhaite de bien vous amuser

(hrp:... Illian a envie de se pendre, tu crois que ça peut être négociable? en tout cas tu viens de me gâcher la soirée, merci ^^")

Sans un mot, j'avais écouté ce qu'il avait dit, la colère et la tristesse broyant mon être. Il était dans ma nature de se nourrir et on me punissait d'être ce que j'étais. Karya ne devait absolument pas savoir ce qui m'étais arrivé, mieux: j'allais partir loin de lui pendant quelque temps pour redevenir comme j'étais avant de tuer cet ange qui gâchait une bonne partie de mon éternité.

Une fois l'ange disparut, je s'affaissai contre l'arbre, laissant une larme ou deux de sang couler sur mon visage, le coeur en miette et sentant déjà la malédiction s'installer en moi, comme si je n'avais pas assez de poison dans son corps. Retenant un grognement de rage, je détruisit la clairière autour de moi, déchirant mes bras sans aucun regret tellement les coups étaient violent.

Une fois à peu près calmé, je m'efforçai de respirer profondément, une boule de rage et de désespoir m'étouffant peu à peu, je ne voulais pas perdre ce qui faisais de moi un vampire, je ne voulais pas perdre l'amour qui nous liait, moi et Karya. Je jure de tuer cet ange dès que je serais libéré de cette malédiction, il allait voir à quoi ressemblait un vampire quand on touchais à ce qui lui était précieux et bénéfique.

Je me détournais de ce lieu de chaos et de destruction, me rendant au château de mon amour, le coeur serré par ce que je devais faire.