entrainement (pv Illian)

Il s'appuya de tout son poid sur moi, sa tête sur mon épaule. Si vous saviez le bonheur qu'on éprouve quand l'homme qu'on désire se colle à nous, s'abandonne quelques instants... j'étais heureux tout simplement.

Je le sentis fouiller mon esprit à la recherche des liens que j'avais avec mes enfants, les trouvant et les exploitant pour finalement réintégrer le monde réel.

Aussitôt ses paroles dépassèrent ses lèvres appétissantes, mon étreinte se referma encore un peu sur lui pour lui signifier que je ne voulais pas qu'il parte de mes bras, et plongeais ma tête dans son cou pour respirer son parfum et informer puis suivre mes enfants.

Souriant de joie contre la peau blanche, l'embrassant et la léchant avec délection, je sentis mon corps se détendre face à ce stress pour ma plus grande joie.

Merci Karya...

Je savais bien que j'étais irrésistible à tes yeux, Karya...

Je souris contre sa peau avant de plonger ma tête dans son cou grâce à sa main, respirant avidement son parfum et sa chaleur. Je le serrais plus fort contre moi, l'installant plus confortablement pour nous deux avant de lui donner un peu de plaisir pour accélérer la vitesse sanguine et faire monter son excitation.

Mes mains voguaient sur son corps avec délicatesse et gourmandise, ma bouche parsemait la peau de son cou de tendre baisers et mes dents dégustaient avec un plaisir évident le lobe de son oreille.

Ses jambes étaient sur les miennes, son dos contre mon torse... je finis par plonger mes crocs dans la jugulaire et par le boire, me refaisant une petite santé et nous donnant tout le plaisir possible.

Tu es si bon mon mignon...

J'en avais besoin et il est toujours plus plaisant d'avoir ce genre de prélimaires que d'être pris à sec, Karya... et puis c'est plus intime et délicieux un sang parcouru par le désir et plaisir, que rien du tout...

Je lui souris gentiment, un peu sensuel et moqueur sur les bords, avant de le laisser se relever, ne bougeant absolument pas de ma place, par pure paresse.

Mes enfants vont mieux: ils ont tous réussis à sortir de leur prison et se sont caché pour se reposer un peu et se soigner avant de partir à nouveau, ils ne savent pas où aller... peut-être dans un de nos domaines cachés ou ici, dans ta forteresse... si tu es d'accord, bien évidemment...

J'étais soulagé de les sentir vivant et en assez bon état pour retourner à l'abri. Ils étaient sages et malins, ils arriveraient à s'en sortir sans moi, j'en suis sûr. Mais Karya semblait perplexe face à quelque chose, ce qui m'étonnait un peu je dois dire.

Karya? Un souci?...

Merci Karya... Je pense que les plus âgés combattront à nos côtés, mais il est hors de questions que les plus jeunes le fassent: je les mettrais à l'abri dans les cachots ou enfermés dans leurs chambres... Je regrette mais je ne pourrais et voudrais pas faire mieux pour toi, malgré ce que je ressens pour toi: j'ai une famille à protéger...

J'étais simple, clair et concis: je ressentais des choses fortes pour lui, je ne voudrais les supprimer pour rien au monde, mais je ne pourrais jamais sacrifier ma famille, mes enfants, pour lui. J'étais indispensable pour eux, mais pas pour lui... une idée que je regrettais même si elle était véridique.

Mais de quoi parles-tu Karya? Je ne comprend pas, qu'est-ce qui t'arrive? Il n'y a personne qui nous surveille, voyons: pas âme qui vive autour de nous, ni spectrale... Dis-moi ce qui te tracasse, je pourrais t'aider si tu parles ou tu t'expliques...

Je comprend mieux, ne t'inquiètes pas ils sont très débrouillards, forts et solidaires; ils résisteront parfaitement à une attaque s'il garde le contrôle de leurs émotions, ce que je ne cesse de leurs apprendre avec grand succès je dois dire...

J'étais heureux qu'il ne sous-entendait pas un choix entre lui et eux. Je soufflais un peu et le regardais attentivement, curieux par son comportement et sa demande.

Hum comme il ne s'agit que d'une seule plume, elle permet un lien entre le détenteur et le propriétaire: cette connexion permet d'entrer dans l'esprit de la personne, de trouver et amplifier les émotions du porteur afin de le manipuler, dans le cas où on voudrait du mal de l'ange...

Mais ce n'est qu'une seule plume dans cette situation-là, avec l'équivalent d'une aile on peut carrément manipuler la personne qui obéira sans se poser de question...

J'étais assez curieux et interloqué par sa demande: étant un ancien ange, il devait le savoir non?

Pourquoi? Ca te concerne? On t'a volé une plume? Tu ne te sens pas bien Karya?

Hum voilà qui est fort fâcheux s'il te manque quelques connaissances angéliques... en faisant un tour à la bibliothèque, il n'y a pas moyen de les récupérer?

J'étais curieux et triste pour lui, ce n'est jamais agréable de se voir voler des choses dans son esprit. Sa réaction m'étonnait grandement, je ne l'avais jamais aussi perplexe et anxieux malgré ses moyens pour rester calme face à mes révélations.

Ce n'est pas possible?! C'est pas bon du tout ce qui s'est passé pour toi: tes décisions peuvent se voir influencées Karya alors méfies-toi et soit prudent je t'en prie...

Ca sentait mauvais cette histoire, heureusement qu'ils avaient plus que du mal à attaquer cette forteresse. Et puis j'angoissais un peu pour lui: qu'allait-il se passer? Allais-je le perdre?

Hum la solution aurait été dans voler mais le lieu de résidence de la Brigade m'a l'air imprenable... Je suis inquiet Karya, cela ne s'annonce pas bien pour toi et ta révolution...

Je réfléchissais et étais un peu angoissé par ce qui se présentait à nos portes et se présenterais.

Il y a peut-être un dessein supérieur ou alors il y a un troisième clan dans cette guerre...

J'attirais Karya dans mes bras, j'avais besoin d'être un peu rassuré et il avait surment besoin d'un point d'ancrage pour se détendre et réfléchir correctement. Je posais ma tête sur la sienne, l'entourant lâchement pour ne pas qu'il se sente oppressé et me mit à réfléchir. Cette guerre pouvait être plus compliqué qu'on ne le pensait...

Il faut en apprendre plus, il y a-t-il moyen de récupérer des renseignements sur eux? Hum...

Je souris en le sentant serrer mon bras en guise de remerciement face à mon geste, avant de le serrer encore plus pour lui montrer mon soutien.

Nous verrons donc à mesure que le temps passera... je serais toujours là pour te soutenir Karya... oui rentrons, nous devrions nous reposer et manger un peu avant de faire quoique ce soit d'autre...

Je finis par me relever à mon tour et à le suivre vers la forteresse. Demain est un autre jour.